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US Open : zéro pointé pour les Français du jour

Une journée maudite. Les sept représentants français en lice, mercredi 28 août à l’US Open de New York, ont été éliminés lors d’un deuxième tour dévastateur.
D’abord, côté féminin, Diane Parry, 60e mondiale, a été sèchement battue par la Chinoise Yafan Wang (80e) 0-6, 4-6 après avoir obtenu, lundi, sa toute première victoire à Flushing Meadows. La Française de 21 ans a atteint le troisième tour (sans jamais le dépasser) des trois autres tournois du Grand Chelem (Australie en 2024, Roland-Garros et Wimbledon en 2022), mais jamais encore à l’US Open où, jusqu’à présent, elle avait perdu dès le premier tour les trois fois où elle avait accédé au tableau principal (2019, 2022, 2023).
Clara Burel (56e) s’est, elle, inclinée face à un grand nom du tennis, la double vainqueure en Majeur Victoria Azarenka (20e), 1-6, 4-6. Renversante au premier tour face à l’Américaine Sloane Stephens – titrée à Flushing Meadows en 2017 –, la Française était de nouveau programmée en session nocturne, mercredi. Mais elle n’a pas connu le même succès contre la Biélorusse. Cette dernière est pourtant apparue en grande difficulté physique au cours du deuxième set, victime de migraines, un mal chronique pour elle, a-t-elle expliqué après la rencontre.
A 3-1 en sa faveur, Azarenka a fait appel au médecin, plissant les yeux et se tenant la tête, avant de retourner tant bien que mal sur le court pour finir la partie en 1 h 26. « J’aurais pu faire un peu mieux et ç’aurait fait une grosse différence », a déploré Clara Burel.
Chez les hommes, Arthur Rinderknech (56e), qui a mené deux sets à zéro face au Russe Andrey Rublev (6e), s’est incliné en cinq manches (6-4, 7-5, 1-6, 2-6, 2-6) au bout de quatre heures et six minutes de jeu, dans des conditions éprouvantes, New York étant placé en alerte chaleur.
Ugo Humbert (17e mondial et numéro 1 français), malade dans la nuit de mardi à mercredi, a tenu quarante-cinq minutes avant de connaître une baisse de régime et de perdre contre l’Argentin Francisco Comesana (108e) 7-5, 4-6, 4-6, 4-6. « Là, c’est vraiment des conditions extrêmes, j’ai eu l’impression qu’il faisait 40 °C sur le court et puis, avec l’humidité, tu sens que tu perds énormément d’eau, et puis tu as la chaleur qui te tape dessus, tu as l’impression que tu n’as plus d’énergie assez rapidement », a expliqué le Français.
Quant à Alexandre Müller, il n’a rien pu faire face à l’Allemand Alexander Zverev, 4e mondial, qui s’est qualifié sur le score de 6-4, 7-6, 6-1 et qui a aussi évoqué une transpiration abondante. « Le court était noyé dedans », a-t-il imagé.
Le Français Arthur Cazaux, 91e mondial, a, lui, été sèchement battu par l’Américain Brandon Nakashima (50e) 4-6, 4-6, 2-6, lors de ce deuxième tour de l’US Open auquel il participait pour la première fois.
Le vétéran Gaël Monfils (37 ans), qui a vu son match face au Norvégien Casper Ruud interrompu par l’orage, a dû s’incliner en quatre manches (4-6, 2-6, 6-2, 6-7).
Il ne reste que deux tennismen français dans cet US Open : Arthur Fils et Adrian Mannarino, qui défendront jeudi leurs chances, le premier face au Canadien Gabriel Diallo, le second contre le Belge David Goffin. Jessika Ponchet reste, elle, la seule représentante tricolore à New York.
Parmi les favorites du tournoi, l’Américaine Coco Gauff (3e mondiale), tenante du titre, a largement dominé l’Allemande Tatjana Maria (99e) 6-4, 6-0, pour se qualifier pour le troisième tour. Une nouvelle fois programmée en session nocturne sur l’immense court Arthur-Ashe, la favorite du public, s’est montrée imprécise en première manche, avec vingt fautes directes, avant de se reprendre. Elle affrontera au prochain tour l’Ukrainienne Elena Svitolina.
La Biélorusse Aryna Sabalenka (2e mondiale), finaliste en 2023 contre Gauff, s’est facilement défaite de Lucia Bronzetti (76e) 6-3, 6-1. Dans la fournaise de Flushing Meadows, Sabalenka n’a jamais été mise en danger par l’Italienne, à qui elle n’a concédé aucune balle de break.
« Avec votre soutien, vous m’avez sauvée de la météo folle d’aujourd’hui. C’étaient des conditions de jeu difficiles », a dit, au public du court Louis-Armstrong, la double gagnante de l’Open d’Australie (2023 et 2024).
Rectificatif le 30 août à 0 h 40 : correction apportée pour préciser que Jessika Ponchet reste la dernière joueuse française encore qualifiée dans le tournoi
« J’espère que ta mère va mourir », « Tu devrais penser au suicide », « Tu n’es qu’une merde »… Voilà le genre de messages que reçoit Caroline Garcia sur les réseaux sociaux après ses défaites. Eliminée, mardi 27 août, au premier tour de l’US Open de tennis, la joueuse a publié, mercredi, plusieurs de ces messages de haine. « Il y en a des centaines », déplore la Française âgée de 30 ans, vainqueure du Masters en 2022.
« Cela me fait du souci pour les jeunes joueurs qui débarquent et doivent affronter ce genre de choses », dit-elle à propos de ce phénomène désormais connu dans le monde du sport, et particulièrement dans le tennis. « Cela nous touche, nous sommes humains. Parfois quand nous recevons ces messages nous sommes déjà détruits émotionnellement après une défaite difficile. Beaucoup de gens ont déjà évoqué ce problème, mais rien n’a été fait. »
« Des tournois continuent de nouer des partenariats avec des entreprises de paris sportifs qui continuent d’entraîner des gens vers l’addiction aux paris (…) On continue de promouvoir ces sociétés qui détruisent la vie de certaines personnes », s’insurge la Française.
Ces derniers jours, une autre Française, Alice Tubello, avait dénoncé le cyberharcèlement dont elle a été victime après une élimination au Pérou – plus 300 messages d’insultes – ainsi qu’une manœuvre d’usurpation d’identité visant à faire croire que son père serait pédocriminel.
Le Monde avec AFP
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